Lexique

A

Actualisation
Le fait objectif, à partir de l’observation, qu’un vivant, et notamment l’homme, développe ses potentialités. Exemple : l’être humain peut faire des mathématiques et, en en faisant, actualise cette potentialité.
Il y a des potentialités propres à tout être humain, connaître, aimer, devenir homme ou femme, et des potentialités propres à chacun, certains fondent une famille, d’autres non, etc.
Ainsi, on ne « construit » pas son identité sexuelle mais on actualise ses potentialités.

C

Conscience
L’homme a une conscience de soi spécifique, propre à lui, qui lui permet de comprendre ce qu’il est et d’agir en suivant sa conscience, c’est à dire ce qu’il a compris : je peux faire ceci ou cela.

Corps
Le corps fait partie intrinsèque de la personne : la personne est aussi son corps.
Tous nos actes, toute notre vie s’inscrivent dans le corps.
La vie du corps est la vie des fonctions essentielles : se nourrir, se reproduire, sentir, désirer, tendre vers le plaisir.

Culture
Au sens strict, la culture est humaine : c’est la capacité qu’a l’homme de se cultiver, c’est à dire de prendre soin de soi et des autres afin de développer les potentialités physiques, affectives et spirituelles : connaître et aimer.
La culture est donc produite naturellement par l’homme. En un autre sens, la culture est l’objet d’étude des sciences sociales qui étudient les formes très variées que peuvent prendre les sociétés.

E

Egalité
Avec la liberté, est le grand idéal des sociétés modernes.
1°) Désigne la stricte égalité ou parité entre individus ; un homme = un vote ; égalité juridique parfaite ; idéal d’égalité en tout sans tenir compte des différences ; souvent confondu avec l’idéal de justice.
2°) Egalité de nature entre les êtres humains, mais en tenant compte des différences pour éviter un idéal désincarné : tenir compte de l’égalité homme-femme est-ce nier leurs différences ? Respecter la femme n’est-ce pas la respecter dans ses différences avec l’homme, dans ce qui lui est propre ? Etre juste n’est pas aussi tenir compte des différences ?

Espèce
En philosophie : l’espèce désigne la nature d’une chose, ce qui fait qu’elle est ce qu’elle est et qu’elle actualise ses potentialités.
Quel que soient les mécanismes d’apparition et d’évolution des espèces, quel que soit la difficulté de les saisir à partir de caractéristiques biologiques variables, un individu se rattache toujours à une espèce, celle-ci indiquant des caractéristiques communes.
L’espèce humaine existe et n’est pas l’espèce chimpanzé.

F

Facultés physiques, affectives et spirituelles
On distingue de manière très communes les facultés physiques liés aux organes du corps (nourriture, reproduction, locomotion avec les organes du corps adaptés et les 5 sens externes), les facultés de la sensibilité (imagination, mémoire, sentiments, passions, émotions) et les facultés spirituelles, capacité de connaître par les concepts ou idées et capacité de vouloir ou d’aimer (le mot spirituel n’a pas de caractère religieux en ce sens).

G

Genre
1°) Dans les cas d’intersexuation, le genre désigne le sexe attribué socialement et juridiquement en raison de l’impossibilité de déterminer le sexe biologique.
2°) En sciences sociales, le genre est le fait que les individus et/ou les sociétés peuvent déterminer des orientations ou pratiques sexuelles indépendantes de la division biologique homme-femme.
3°) A partir de ces faits relevant de la liberté individuelle ou sociale des êtres humains de construire leurs représentations d’eux-mêmes, le concept de genre renvoie à une option philosophique : pour atteindre l’égalité et la non discrimination, il ne faut pas tenir compte de la différence sexuelle biologique dans les orientations individuelles ou sociales.

I

Identité
Si une chose a une nature, est de telle ou telle espèce, on peut la définir et donc l’identifier : c’est un être humain, un homme ou une femme. Les caractéristiques du corps permettent cette identification. L’identité humaine n’est pas figée puisque chaque personne est unique tout en ayant une nature commune avec les autres.

L

Liberté
Capacité à poser des actes personnels délibérés, c’est à dire que la personne peut dire : j’agis, c’est moi qui fais ceci ou cela.
La liberté humaine est une capacité créatrice mais pas à partir de rien, pour actualiser nos potentialités en inventant des moyens nouveaux pour les actualiser (les inventions techniques manifestent bien cette créativité).
La liberté n’est pas un pouvoir créateur de soi absolu, car tout choix demande la connaissance et la reconnaissance de ce que nous sommes et de ce que sont les autres.
La liberté humaine est ainsi le développement de la vie morale.

M

Morale
On parle de vie morale pour désigner la capacité de se conduire soi-même vers le bien, c’est à dire vers l’accomplissement le plus parfait de notre nature. C’est ainsi que le don de soi et l’amour des autres est plus parfait que la simple recherche du plaisir.
La « morale » n’est pas un catalogue d’interdits mais la découverte du sens de notre vie.

N

Nature
– La nature c’est d’abord ce qui est donné et que nous ne faisons pas. Nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes, nous recevons notre nature de nos parents, comme tout vivant.
– La nature c’est aussi ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes. Nous pouvons développer des potentialités par notre liberté mais pas à partir de rien, à partir de ce que nous sommes.
– Aujourd’hui, la frontière entre naturel et artificiel devient difficile car notre société développe des technologies qui éloignent de la nature et qui la transforment. Il faut donc une vraie réflexion pour discerner les limites à donner aux activités humaines afin qu’elles ne dénaturent pas la nature. C’est le sens d’un authentique « développement durable ».

P

Philosophie
L’intelligence humaine qui cherche la vérité et le bien en s’interrogeant, fait de la philosophie. La recherche philosophique fait donc partie de la vie humaine car l’homme doit réfléchir à ce qu’il fait et à ce qu’il veut.
La philosophie est ce désir de conduire sa vie, de comprendre les choses, c’est l’amour de la sagesse.

Plaisir
Le plaisir est un donné naturel (on parlera en biologie pour le plaisir de « système de récompense ») qui accompagne les grandes fonctions animales ou humaines. Le plaisir fait partie de la vie humaine mais n’est pas la finalité ultime : l’union sexuelle est un plaisir partagé qui est une composante de l’amour que se porte l’homme et la femme, amour qui est d’une dimension spirituelle.

Potentialités
Toute réalité naturelle a des potentialités qui sont actualisées de manière spontanée. Seul l’homme les actualise par sa liberté et sa responsabilité.

Personne
Le mot « personne » désigne chacun d’entre nous cet être humain, homme ou femme, capable de vie spirituelle, de relations d’amour et d’amitié, de se conduire dans la vie.
On parlera de « dignité de la personne humaine » pour dire que toute personne doit être traitée non seulement avec respect, mais en posant qu’elle a une valeur en elle-même, une valeur absolue dès le premier instant de son existence jusqu’à sa mort.
Respecter la dignité de la personne c’est donc lui donner les moyens de réaliser sa vie morale et spirituelle dans l’intégrité et le respect de son corps.