L’infertilité
> Comment définir l’infertilité et quels en sont les causes et les traitements possibles ?

Doc 1 – Définitions

La fertilité est définie comme l’aptitude à obtenir une grossesse. Un couple est dit fertile s’il a obtenu une grossesse.

On parle d’infertilité, lorsqu’un couple ayant eu des rapports sexuels réguliers sans contraception pendant deux ans, ne parvient pas à avoir d’enfant.

L’infertilité met en cause la qualité des appareils reproducteurs et/ou des gamètes ainsi que des problèmes psychologiques à concevoir un enfant ;

On parle d’hypofertilité lorsqu’un couple ayant eu des rapports sexuels réguliers sans contraception pendant un an ne parvient pas à avoir d’enfant.

Ce n’est qu’au bout de 2 ans qu’on entreprend des explorations et un éventuel traitement de l’infertilité.

Doc 2 – Données épidémiologiques

L’infertilité représente un réel problème de santé puisque environ 14% des couples consultent un médecin au moins une fois pour un problème d’infertilité.
Répartition des causes d’infertilité

Doc 3 – Facteurs influençant la fertilité

En dehors de toute pathologie, certains facteurs influent grandement sur la fertilité naturelle.

«L’âge moyen de la première grossesse recule d’année en année, il est aujourd’hui en France de presque 30 ans. À cet âge-là, la femme est en pleine période de fertilité. Mais cette “fenêtre” ne dure qu’un temps. La majorité des femmes pense que leur fertilité débute par l’apparition des premières règles et se termine par la ménopause. En réalité, il s’agit de la période durant laquelle la femme a des cycles menstruels. Le temps de la fertilité réelle durant lequel elle peut avoir des enfants est plus court. La fertilité féminine n’est pas égale au cours de cette période. Elle est optimale jusqu’à 36 ans, puis elle décroît progressivement jusqu’à la quarantaine pour chuter dangereusement à partir de 40 ans… Après 43 ans, très peu de femmes peuvent avoir une grossesse spontanée, même si tout le monde connaît des personnes ayant eu une grossesse tardive.»

Le professeur François Olivennes (expert en assistance médicale à la procréation à Paris),

Il est à noter qu’en France, l’âge de la première grossesse est passé de 24 ans en 1978 à 29 ans en 2007.

Doc 4 – Les causes d’infertilité

 

Causes féminines

Pour qu’il y ait fécondation la femme doit apporter un ovule qui doit être fécondé par un spermatozoïde.

Les spermatozoïdes vont à la rencontre de l’ovule après passage dans le col grâce à la glaire, la cavité utérine et la trompe.

Répartition des causes d’infertilité féminines (OMS)

Causes masculines

Rappels : La fécondité de l’homme repose sur la quantité et la qualité des spermatozoïdes apportés lors de l’union sexuelle

Certaines causes d’infertilité peuvent être détectées rapidement par la réalisation d’un spermogramme (analyse du sperme) ;

Lexique

Spermogramme : Examen de sperme qui évalue le nombre, la mobilité et la vitalité des spermatozoïdes.

Infertilité : absence de grossesse chez un couple après deux ans de rapport sexuel sans contraception

Hypofertilité : absence de grossesse chez un couple après un an de rapport sexuel sans contraception

IST : Infection Sexuellement Transmissible. Une IST est une infection qui se transmet par contact sexuel.

 

Pistes d’exploitation

  1. Quel critère permet de parler d’hypofertilité et d’infertilité ?
  2. Relevez pour la femme et pour l’homme, l’ensemble des facteurs entrainant une baisse de fertilité. (Doc 2)
  3. Etudiez les spermogrammes de Mr A et Mr B et indiquez l’origine supposée de leur infertilité

Remarque : Les examens de Mesdames A et B sont normaux.

Spermogrammes de Mr A et Mr B

Bilan

L’infertilité pour un couple constitue une véritable épreuve

Elle met en cause la qualité des appareils reproducteurs et/ou des gamètes ainsi que des problèmes psychologiques à concevoir :

– chez l’homme elle peut être due à des spermatozoïdes anormaux ou en nombre insuffisant

– chez la femme à un problème d’ovulation (troubles hormonaux) ou à une obstruction des trompes

Le couple pourra essayer d’en déterminer les raisons à l’aide du corps médical pour tenter d’y remédier (cf. fiches AMP et naprotechnologies)

   Assistance Médicale à la Procréation – AMP

Les Assistances Médicales à la Procréation (AMP) consistent à reproduire en laboratoire une partie des processus naturels de la fécondation et du développement embryonnaire précoce. Elles sont des solutions palliatives permettant de remédier à certains problèmes d’infertilité. Actuellement, ces techniques ont déjà fait leurs preuves mais elles restent une épreuve tant physique que psychologique pour chaque couple.

> Quelles sont les différentes techniques d’assistance médicale à la procréation ?

Définitions et états des lieux

Doc 1 

Ces techniques ne doivent pas être utilisées en première intention, mais en cas d’échec ou d’impossibilité des traitements médicaux ou chirurgicaux.

Le taux de réussite de grossesses soutenues par une AMP est aux alentours de 25%. En France près de 110.000 enfants sont nés par assistance médicale à la procréation depuis 1981. La pratique de l’AMP est réglementée en France par la loi de bioéthique de 1994 puis par celle de 2004 et 2011.

Elle n’est autorisée en France que pour des couples formés d’un homme et d’une femme, vivants, en âge de procréer et en cas d’indications médicales (pathologies médicalement diagnostiquées).

Les techniques d’AMP sont porteuses de beaucoup d’espoirs mais comportent de fréquents échecs. Ceci peut être très déstabilisant pour les couples qui parlent souvent de « parcours du combattant ».

Les questions éthiques soulevées par ces techniques sont nombreuses (Cf. fiche aspects éthiques de la maîtrise de la procréation).

 

Les techniques

I- Avec les gamètes des deux conjoints

> Les traitements hormonaux de substitution

Doc 2 – La Stimulation ovarienne

 

> L’insémination artificielle avec sperme du conjoint (IAC)

Il s’agit d’une technique de Fécondation in-vivo

Doc 3

  • L’insémination artificielle intra-utérine avec sperme du conjoint consiste à injecter des spermatozoïdes « préparés » dans la cavité utérine, le jour de l’ovulation.
  • La stimulation des ovaires va permettre de maîtriser et d’améliorer l’ovulation.
  • Le sperme est préparé au laboratoire (pour reproduire l’action de la glaire cervicale) et les spermatozoïdes « sélectionnés » sont injectés dans l’utérus.
  • Cette technique permet de court-circuiter la glaire cervicale (stérilités cervicales) et de rapprocher les spermatozoïdes des ovocytes (anomalies modérées des spermatozoïdes, infertilités inexpliquées)

> La FIVETE : Fécondation in vitro et transfert d’embryons

> La FIV / Fécondation in Vitro

Doc 4

 

La fécondation extracorporelle ou Fécondation In Vitro (FIV) consiste à reproduire au laboratoire ce qui se passe naturellement dans les trompes : la fécondation et les premières étapes du développement embryonnaire.

La stimulation des ovaires va permettre le développement de plusieurs follicules. La ponction de ces follicules, faite juste avant l’ovulation, permet le recueil de plusieurs ovocytes.

Ces ovocytes prélevés par ponction sont mis en contact dans une boîte de culture avec les spermatozoïdes du conjoint.

Le développement embryonnaire est observé chaque jour. Certains embryons se développeront normalement et d’autres arrêteront leur développement et se fragmenteront. Les embryons dont la division est normale, seront transférés dans l’utérus de la femme 2, 3 ou voire 5 jours plus tard. 1 ou 2 embryons sont transférés. Si d’autres embryons se sont bien développés, ils sont dits « surnuméraires » et sont congelés afin de pouvoir être transférés plus tard (si la femme n’est pas enceinte ou si le couple désire une seconde grossesse)

Cette technique permet de court-circuiter des trompes abîmées ou absentes (infertilités tubaires non réparables chirurgicalement) et de rapprocher les spermatozoïdes des ovocytes (infertilités masculines).

Boîte de FIV

Etapes de la FIV

> Injection intracytoplasmique de spermatozoïde

Doc 5

 

 

l’injection intracytoplasmique de spermatozoïde

 

Cette technique est en fait une fécondation in vitro assistée. Le recueil de gamètes se déroule comme pour la FIV mais la fécondation se réalise par injection à l’aide d’une micropipette, d’un spermatozoïde dans le cytoplasme d’un ovule.
Elle s’adresse à des couples dont l’homme ne produit pas de spermatozoïdes en nombre et en qualité suffisants ou lorsqu’aucun embryon n’est obtenu en FIV classique. Il n’y a donc aucune sélection des spermatozoïdes.
Il y aurait un risque de transmission de l’infertilité du père aux garçons conçus par ces techniques.

> La congélation d’embryons

Doc 6

 

 

Cuve de stockage d’embryons

 

Si le nombre d’embryons obtenus est supérieur au nombre d’embryons transférés, les embryons surnuméraires peuvent être congelés et réimplantés ultérieurement
Le couple est consulté chaque année par écrit sur leur volonté concernant le devenir des embryons congelés, plusieurs possibilités s’offrent à eux:
→soit réimplantation ultérieure
→soit accueil des embryons par un autre couple
→soit recherche médicale sur ces embryons et, donc, destruction
→soit destruction
Si le couple ne répond pas à plusieurs courriers recommandés, ces embryons sont détruits au bout de 5 ans

> L’utilisation du don en AMP

Doc 7

II- le don de gamètes

Les techniques de l’insémination artificielle (IAD : insémination avec sperme de donneur) peuvent être réalisées avec des gamètes de donneur. Il est possible également de recourir à des dons d’ovocytes, méthode contraignante nécessitant une stimulation ovarienne et ponction pour les donneuses. En France, le don est anonyme et gratuit.

 

III- LE DON D’embryons

Les embryons susceptibles d’être donnés à un couple « receveur », sont ceux obtenus par FIV et non utilisés par le couple dont ils sont issus et avec leur consentement .

 

Lexique

FIV : Fécondation in vitro

FIVETE : Fécondation in vitro avec transfert d’embryons

ICSI : Injection d’un spermatozoïde dans le cytoplasme d’un ovule

Insémination artificielle : technique d’AMP où l’on place directement les spermatozoïdes dans la cavité utérine

IAC : Insémination artificielle avec sperme du conjoint

IAD : Insémination artificielle avec sperme de donneur

Pistes d’exploitation

  1. Repérer dans le Doc 2 les hormones injectées. Quelle est leur action? Justifiez la chronologie des étapes de la stimulation ovarienne.
  2. A quels troubles de la fécondité répondent les différentes techniques d’AMP présentées ? Peut-on réellement parler de traitement de la stérilité ? (Docs 1 à 6)
  3. Quel intérêt, mais aussi quels dangers présente l’ICSI? (Doc 5)
  4. Quelles difficultés de filiation engendrent la fécondation avec don de gamètes ou d’embryons? (Doc 7)
  5. En Allemagne, la congélation d’embryons n’est pas autorisée ; qu’a voulu éviter le législateur allemand? (Doc 6)

Bilan

L’AMP est l’ensemble des techniques qui tentent de pallier les problèmes d’infertilité.

Malgré les progrès accomplis de nombreuses difficultés ne sont pas résolues (l’efficacité est de l’ordre de 25%).

Les risques accrus de malformations chez les enfants issus d’une technique d’AMP restent à évaluer.

Par ailleurs l’ensemble de ces techniques soulève de nombreuses interrogations éthiques.

   La NaProTechnologie

La NaProTechnologie est l’abréviation du terme anglais « Natural Procreative Technology » ou « Procréation Naturelle Médicalement Assistée ». Il s’agit d’une médecine de pointe, non intrusive au service de la fertilité naturelle.

La NaProTechnologie cherche à traiter les causes sous-jacentes et souvent multiples de l’infertilité. Développée depuis plus de 20 ans aux USA, elle se développe depuis peu en France.

Sur quelles études scientifiques reposent ces méthodes, quels avantages par rapport aux techniques de AMP ?

Doc1 – La limite des techniques – Une réflexion à mener

La conception d’un enfant a été jusqu’à récemment exclusivement naturelle ; depuis trois décennies, on observe avec les progrès scientifiques une intrusion massive de la technique
Quelles réflexions faut-il mener devant cette technicisation? Tout est-il histoire de technique ?
La fin justifie-t-elle les moyens ? Quel rapport à notre fécondité et à l’enfant cela nous inspire-t-il ?

Des témoignages pour accompagner notre réflexion

« Les échecs des AMP sont nombreux : 90% de réussite chez les animaux, 25% seulement chez les humains {…..}
Concevoir un enfant se joue dans une relation incarnée, loin des performances scientifiques susceptibles de produire le bébé idéal et parfait, pour satisfaire votre attente en tous points
Joëlle Desjardins-Simon (psychanalyste et psychologue clinicienne)

« Notre parcours de AMP fût pour mon mari une épreuve très difficile, qui créa chez lui un sentiment de malaise et de culpabilité »
« Même si les conjoints n’osent pas toujours se le dire à eux-mêmes, le parcours de AMP est une épreuve ; leur paternité et leur maternité sont « transférées » à des hommes et des femmes en blouse blanche.
(FC 6/11)

« Lorsqu’on prête attention aux multiples processus qui permettent à la vie de se déployer, celle-ci ne peut plus apparaitre comme un dû, {…..}La compréhension de la fragilité et du caractère miraculeux de la vie conduit l’esprit à un sentiment de gratitude, et l’amène en même temps à prendre conscience de sa responsabilité : rendre honneur à la vie qui lui a été confiée »
Reza Moghaddassi (philosophe musulman)

Doc 2 – La NaProTechnologie (NPT) : une prise en charge personnalisée et coopérative

Quelles sont les étapes de cette Procréation Naturelle Médicalement Assistée ?

Le couple est informé de ses chances de réussite dès la première consultation médicale. Le médecin leur présentera les différentes étapes du traitement :

  • Le couple, aidé par une instructrice FertilityCare spécifiquement formée, établit son propre tableau de fertilité grâce au Système FertilityCare. La femme et l’homme apprennent à observer les signes indicateurs de leur fertilité sur environ 3 cycles avant la première consultation médicale. Ce tableau de fertilité constituera le support indispensable pour évaluer, avec les bilans hormonaux et échographiques, les anomalies possibles, puis l’amélioration du potentiel de fertilité du couple.
  • Le médecin spécialisé en NPT identifie ensuite les causes souvent multiples de l’infertilité, tant chez l’homme que chez la femme par des bilans approfondis réalisés à des moments ciblés en fonction du tableau
  • Il institue les traitements de façon synchronisée avec chaque cycle « individuel » pour obtenir une ovulation optimale. Il s’agit de traitements « sur mesure » pour chaque couple.
  • Il fait appel à la chirurgie réparatrice ou reconstructrice si nécessaire.
  • Il cherche à rétablir une fertilité normale pour permettre une conception naturelle.

Doc 3 – Un tableau de comparaison AMP/NaProTechnologie

Exploitation

  1. Comment expliquez-vous les faibles taux de réussite des AMP chez l’Homme par rapport aux résultats obtenus chez les animaux ?
  2. Le «droit à l’enfant» est aujourd’hui revendiqué. A quel changement de mentalité R Mogaddhassi nous invite-il par rapport à notre fécondité. (Doc 1)
  3. Relevez les différentes étapes de la NaProTechnologie(Doc 2 )
  4. La NaProTechnologie se définit comme une prise en charge personnalisée et coopé; justifiez ces termes.
  5. Identifiez les différences majeures entre AMP et NaProTechnologie (Doc 4), sont-elles uniquement d’ordre médical ?

Bilan

La NaProTechnologie est   une médecine au service de la fertilité naturelle.
Elle cherche à traiter les causes, souvent multiples de l’infertilité, sans se substituer à la conception naturelle.
Lorsqu’elle réussit, les couples peuvent espérer avoir un 2e enfant, un 3e…

Limites éthiques, légales et scientifiques de la maîtrise de la fécondité

Qu’ils s’agissent des contraceptifs, des contragestifs ou des techniques d’aide médicale à la procréation, les méthodes de maîtrise de la procréation s’inscrivent dans un cadre légal, scientifique et éthique.

Quelles en sont les limites ?

Doc 1 – Ce que dit la loi

Simone Veil présentant la loi qui porte son nom à la tribune de l’Assemblée nationale en 1974

La loi Neuwirth de 1967 : Autorise la contraception orale.

La loi Veil de 1975 : Autorise l’IVG jusqu’à 10 semaines de grossesse et l’IMG jusqu’au terme de la grossesse.

1988 : Autorisation de mise sur le marché du RU486 ou IVG médicamenteuse

La loi de 2001 : Autorise l’IVG jusqu’à 12 semaines de grossesse et donne la possibilité aux mineures d’y avoir recours sans autorisation parentale.

Le médecin propose un entretien psychosocial et demande un délai de réflexion de 7 jours à toute femme demandant une IVG, il l’informe aussi des conséquences de l’IVG.

Les lois de bioéthique (2004) : organisent l’AMP pour un homme et une femme vivants, en couple depuis au moins 2 ans et en âge de procréer.

Doc 2 – Qu’est-ce que la bioéthique ?

Bioéthique vient de « bio », qui veut dire « vivant », et d’« éthique », qui signifie « ce qui est bon et utile pour l’homme ». La bioéthique s’intéresse aux activités médicales et de recherche qui utilisent des éléments du corps humain.

Par exemple :

– la greffe d’organes, de tissus (cornées, peau…), de moelle osseuse ;

– l’assistance médicale à la procréation, qui fait appel aux dons d’ovules et de sperme ;

– les recherches ayant comme objet l’embryon et les cellules embryonnaires ;

– le dépistage de maladies génétiques.

 

Doc 3 – 2011, la révision des lois de bioéthique

 

Après une consultation nationale au cours des Etats généraux de bioéthique, en 2009, l’Assemblée a voté la révision des lois de bioéthique en 2011. Ce qui a changé :

* L’AMP reste à usage strictement médical mais est désormais ouverte aux couples pacsés. Il n’y a plus de temps minimal de vie commune.

* Pas de changement en ce qui concerne l’anonymat des dons de gamètes.

* Par contre, des évolutions pour les ovocytes sont à noter puisque leur vitrification (congélation très rapide) est maintenant autorisée, et une femme peut faire don de ses ovocytes, même si elle n’a jamais été elle-même mère auparavant.

*La recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires reste toujours interdite, sauf dérogation. Les possibilités de recherche ont été étendues par la loi en ne limitant plus les recherches à la réalisation de progrès «thérapeutiques » majeurs maisen l’étendant à tout progrès « médicaux ».

*Quant aux banques privées de cellules souches provenant du sang de cordon ou de placenta, elles restent interdites. Seules sont autorisées les banques publiques, pour un usage thérapeutique de ces cellules sur autrui.

 Foetus à l’âge de 12 semaines
 Congélation d’embryons sumuméraires

Doc 4 – Le comité Consultatif National d’Ethique

« Le Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé a pour mission de donner des avis sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé. »
Loi du 6 août 2004

« À l’heure où l’intrusion croissante de la technique dans la pratique médicale crée un risque de déshumanisation et fait naître de nouvelles pratiques d’exclusion, à l’heure où les progrès spectaculaires des sciences de la vie et les nouvelles tentations prométhéennes qu’ils engendrent, imposent plus que jamais de rappeler la primauté de la personne humaine, l’expression d’une parole de sagesse est indispensable. Sans prétendre à aucun monopole, le Comité National d’Ethiquepeut y contribuer. »
Philippe Rouvillois, membre du CCNE

« Il n’y a de vraie réflexion éthique que celle qui prend en compte toutes les dimensions de la personne. »
Chantal Lebatard, membre du CCNE

Doc 5 – Les questions qui se posent

Si les progrès scientifiques ouvrent de nombreuses possibilités d’intervention dans les processus de la vie, ils posent aussi de nombreuses questions à la conscience de chacun. Il est nécessaire de se former et de réfléchir pour y apporter une réponse fondée :

– Des questions relatives à la transmission de la vie. Quel est le sens, la signification, de l’acte sexuel? Quelle est sa finalité ? Quelle est la place de l’enfant dans cet acte ? Qu’est ce qui est en jeu dans une IVG ?

– Des questions relatives au statut de l’embryon. Quand la vie commence-t-elle ? Qu’est-ce qu’un embryon? Quel respect lui doit-on ? Peut-on l’utiliser comme un matériel de recherche ? Mais aussi : Que faire des « embryons surnuméraires » ? Peut-on les congeler, les stocker ? Jusqu’à quand ? Que penser de la réduction embryonnaire ?

-Des questions relatives à la paternité et à la maternité. Avoir ou accueillir un enfant? A quel prix ? Existe-t-il un « droit à l’enfant » ? Quel est le statut du donneur de gamètes ? Jusqu’à quel âge être parent ? Et les mères porteuses ?

-Des questions relatives à la filiation. Quelle est mon origine ? Comment puis-je penser mon histoire de vie en étant issu d’un donneur inconnu ?

Doc 6 – Souffrance identitaire liée aux dons de gamètes : le témoignage de Fannu née en 81

« Notre naïveté lorsque l’on est enfant nous fait croire n’importe quoi…
Ma mère me disait toujours « on a eut du mal à faire des enfants et puis un jour, on a réussi, on a trouvé le mode d’emploi ». Le mode d’emploi en fait, c’était l’IAD.
J’ai toujours eu des doutes concernant ma conception et à 17 ans j’ai eu la réponse en tombant sur des documents qui parlaient de paillettes de spermatozoïdes…
Cela ne m’a pas étonné mais a soulevé en moi un certain nombre de questions. A cette époque je commençais à constituer mon arbre généalogique, du coup j’ai vite arrêté car je ne voyais pas l’intérêt de n’en connaître que la moitié.
Je ne veux pas retrouver un « père », puisque j’en ai déjà un que je ne changerais pour rien au monde, mais je voudrais pouvoir me reconnaître dans le visage ou le caractère de mon donneur.
J’ai l’impression d’être à moitié « vide », il manque une partie de mon passé, de mon histoire et j’en souffre. Aujourd’hui j’ai un petit garçon d’un an et je souhaite que plus tard il puisse remplir en entier son arbre généalogique.

 

Lexique

Réduction embryonnaire : avortement sélectif d’un ou plusieurs embryons en cas de grossesse multiple.

Bilan

Les méthodes de maîtrise de la procréation s’inscrivent dans un cadre légal.

Cet encadrement législatif s’impose à tous et fixe une limite aux possibilités de la science.

La dimension éthique, elle, renvoie à la conscience de chaque individu.

Il est important de se former pour poser des choix fondés et éclairés.

Exploitation

  1. Quelles sont les principales lois organisant la maîtrise de la procréation? (Doc 1)
  2. Quel est le rôle du Comité Consultatif National d’Ethique ?
  3. Pour l’un des sujets discutés (Docs 2, 4, 5 et 6)rédigez un argumentaire présentant les différentes positions pour et contre et si vous le pouvez donner votre avis personnel.